vendredi 1 juillet 2016

Dix-sept heures trente (2)

Relire les chapitres 1 et 2

CHAPITRE 03:00


Le soir suivant, Charlotte me surprit une nouvelle fois en réclamant une autre séance. Celui d’après aussi, si bien que cela devint vite notre nouvelle habitude. Nous discutions toujours le soir à partir de dix-sept heures trente, heure à laquelle nous étions tous les deux rentrés de cours et nos parents encore au boulot, mais très vite elle me demanda de me masturber en pensant à elle. Une fois en pleine action, elle me demandait de décrire dans les moindres détails que j’imaginais être en train de lui faire. Elle réclamait que je lui dise quelle partie de son corps je trouvais la plus excitante, et pourquoi. Elle écoutait mes descriptions avec un air studieux et méticuleux. C’était vraiment étrange de se masturber tout en décrivant à la fille à laquelle on pense ce qu’on imagine, d’autant plus quand cette fille est votre propre sœur. J’adorais ces moments. C’était devenu pour moi comme une sorte de drogue. Je les attendais avec impatience. Chaque soir, notre heure divine semblait prendre son temps à arriver.
Pourtant, un soir je semblai avoir plus de mal à décoller.

— Bah alors, qu’est-ce qui t’arrive ? s’impatienta-t-elle.
— Je ne sais pas, ça n’a pas l’air de vouloir ce soir, répondis-je en tentant de raidir ma demi-molle.
— Et si je te montre mes seins, tu crois que cela t’aiderait ?

Et voilà que Charlotte venait de me faire une nouvelle surprise sans que je m’y attende. Après une confirmation confuse de ma part, elle se débarrassa de son maillot et défit délicatement son soutien-gorge, libérant ainsi sa poitrine.

— Oh, Charlotte, ils sont encore plus magnifiques que ce que j’imaginais !

Et c’était le cas : deux petits seins fermes et fiers, les tétons pointant timidement. Ma remarque fit rougir Charlotte qui n’osa plus croiser mon regard.

— Touche-les si cela peut t’aider, m’invita-t-elle.

Je ne me fis pas prier. Depuis le temps que j’attendais de pouvoir lui palper la poitrine ! Mes mains se posèrent donc dessus. Le contact lui donna la chair de poule. Ses seins avaient beau être bien plus petits que ceux de ma mère, ils n’en restaient pas moins excitants à câliner. Je caressai délicatement sa douce peau et jouai avec ses tétons en les faisant rouler sous mes doigts. J’avais envie de les embrasser, de sucer ces petits mamelons durcissant, mais je n’osai pas. Je préférai laisser le soin à Charlotte de m’en demander plus si elle en voulait. Charlotte laissa échapper un léger soupir tandis que l’excitation m’avait cette fois bien gagné.

— Tu peux y aller maintenant, fit-elle avec une voix presque inaudible.

Comme les fois précédentes, je libérai mon sexe et commençai à me masturber. Charlotte se resserra contre moi. J’avais sa magnifique poitrine juste à quelques centimètres de mon nez. De ma main libre, je continuai à la lui palper avant qu’elle la rapproche encore plus près de mon visage. La tentation étant trop forte, je pris l’initiative ; j’en profitai donc pour goûter à sa peau de pêche. Tout en poursuivant ma masturbation, je me positionnai sur le côté afin de faciliter mon contact avec ma sœur.

— Puis-je tester quelque chose ? me demanda-t-elle.

D’un signe de tête, je lui répondis positivement. C’est alors que nos lèvres se soudèrent. Je sentis sa langue s’immiscer dans ma bouche et se frotter le long de la mienne. Le contact me fit frémir et une vague de frissons remonta le long de ma colonne vertébrale. Notre baiser langoureux se poursuivit tandis que Charlotte resserrait notre étreinte. Elle était si proche que ses seins s’écrasaient sur mon torse et mon gland venait buter sur son court et sexy short en jean et ses cuisses dénudées.
La chaleur de sa peau me brûlait le gland. Le contact de ses lèvres sur les miennes me tournait la tête. Toutes ces émotions se bousculaient en moi, et la pression grimpa rapidement. Je ne la retins pas longtemps et libérai un flot de sperme par salves successives sur les cuisses de Charlotte.

— Ah, c’est chaud ! s’exclama-t-elle, surprise, sans se plaindre plus que ça de sentir ma semence sur sa cuisse.

Et voilà, nous venions de vivre une nouvelle folle soirée. Je savais que jamais je ne parviendrais à oublier. Une nouvelle étape venait d’être franchie, confirmant encore plus un rapprochement entre ma sœur et moi. J’étais sûr et certain que nous allions poursuivre sur cette voie. Nul doute que certains désirs s’étaient aussi éveillés chez Charlotte. J’étais donc bien décidé à tenter une autre approche le soir suivant.

J’étais très excité le lendemain. Mon cœur fit un bond quand j’entendis Charlotte frapper à la porte, pile à dix-sept heures trente pour notre rendez-vous quotidien. Allongé sur le lit, je la fis entrer sans attendre. Elle vint se coller à côté de moi. J’observai les magnifiques traits de son visage en souriant probablement comme un idiot et je lui caressai la joue en signe d’affection. Sans que personne ne dise mot, nous nous embrassâmes comme nous l’avions fait la veille.

Nous nous blottîmes l’un contre l’autre et je lui retirai son maillot. J’eus la surprise de découvrir qu’elle avait préalablement retiré son soutien-gorge. C’est ainsi que pour la seconde fois de ma vie je rendis hommage à la poitrine de ma sœur. Je profitais ainsi de ses deux sublimes volumes de chair quand Charlotte vint frotter sa cuisse le long de mon entrejambe, découvrant ainsi une nouvelle fois l’état dans lequel elle me mettait.

— On dirait que je te fais encore énormément d’effet ce soir, déclara-t-elle, souriante. Tu vas pouvoir y aller.
— Pas ce soir, tentai-je.
— Quoi ? réagit-elle, déçue. Mais pourquoi ?
— J’aimerais juste que ce soit toi qui me le fasses.

Visiblement, ma demande la prit de court. Elle ne s’attendait pas à une telle requête. Je déposai un petit baiser au coin de ses lèvres pour l’encourager. En réaction, sa main s’anima et descendit le long de mon ventre pour atteindre la ceinture qu’elle défit timidement. Cette fois, plus aucun doute : Charlotte s’apprêtait à me masturber ! Sa main flatta la bosse formée à mon entrejambe.

— Oh, s’étonna-t-elle, la bouche grande ouverte, elle semble encore plus grosse que d’habitude.
— Vas-y, libère-la.

Charlotte m’obéit et permit à mon sexe de se déployer à l'air libre. Elle posa un doigt hésitant dessus et le laissa se promener sur toute la longueur de ma hampe. Elle fit légèrement pression pour en tester la rigidité et sembla être satisfaite du résultat. Enfin elle posa sa paume sur mon pubis et le caressa, ses doigts s'emmêlant dans ma fine toison. Sa main migra peu après vers mes bourses qu'elle massa délicatement. Charlotte semblait vouloir prendre son temps pour découvrir mon sexe dans ses moindres détails et ne pas vouloir précipiter les choses. Sentir le contact de ses doigts sur ma verge était très agréable ; la suite promettait d’être encore meilleure.

Sa main se décida à enserrer mon membre à la base du gland. Elle descendit le long de mon pieu. Son mouvement facilita le décalottage, et un gland violacé par le désir fut libéré. Une goutte de pré-sperme perlait déjà au niveau du méat. Charlotte posa le bout du doigt dessus et l’étala sur la surface du gland. Le contact me fit ressentir quelques picotements. Ma sœur commença réellement la masturbation en faisant coulisser sa main le long de mon sexe, d’abord doucement puis de plus en plus rapidement et avec de plus en plus de fermeté. Sa main fut bientôt renforcée par une seconde qui parfois abandonnait la tige pour partir à l’exploration de mes bourses. Et pendant tout ce temps, Charlotte, attentive, surveillait la moindre de mes réactions, observant la montée de mon plaisir s’afficher sur mon visage. Elle semblait aussi fascinée par le spectacle de ses petits doigts s’agitant sur mon sexe.

Le moment tant attendu arriva rapidement, celui où ma sœur me donna elle-même du plaisir. Je jouis en laissant échapper un râle de bonheur. Plusieurs longs jets saccadés vinrent s’abattre sur mon ventre.

Reprenant mon souffle, je remarquai Charlotte observer ses doigts. Elle avait reçu du sperme dessus. Elle se les frotta, comme pour en tester la texture. Je la vis peu après porter ses doigts à son nez pour en sentir l’odeur, puis, à mon grand étonnement, gober l’un d’eux. Elle venait sous mes yeux de goûter mon sperme. Charlotte lâcha une grimace et me sourit.

— Merci, ne trouvai-je rien d’autre à dire.

Décidément si j’avais su ce qui arriverait après m’être fait surprendre par ma sœur, je me serais arrangé pour l’avoir été plus tôt. Depuis cet événement, Charlotte avait pris conscience de mes désirs et de mes fantasmes. Elle m’avait convaincu de lui révéler mes plus intimes secrets et de me branler devant elle. Elle avait même fini par m’autoriser à lui toucher les seins et à l’embrasser. Et voilà que ce jour-là elle m’avait masturbé et avait goûté mon sperme. Chaque nouvelle soirée apportait son lot de surprises.

Je ne le savais pas encore, mais le lendemain confirmerait cette tendance.

Après avoir frappé à la porte de ma chambre, au lieu de s’allonger à côté de moi comme d’habitude, elle s’assit vers mes jambes. Je voulus me redresser pour la prendre dans mes bras et l’embrasser mais elle m’ordonna de ne pas bouger. Elle l’avait dit d’une manière étrange, si bien que je préférai lui obéir et voir ce qu’elle avait à me dire.

— Tu ne m’as jamais demandé sur quoi je fantasmais, ni cherché à savoir si je me masturbais.

C’était le cas, mais j’avais cru saisir rapidement au début de cette histoire qu’elle avait plus besoin de savoir qu’autre chose. Si elle avait vraiment eu besoin de me parler de ses désirs, elle l’aurait fait. Où voulait-elle en venir ? Etait-elle prête à me révéler quelque chose ?

— Une fois, je suis allée au ciné avec maman, reprit-elle. C’était un vieux film à l’eau de rose ringard – bref, pas terrible – mais j’étais contente de faire une sortie avec maman car cela faisait longtemps. Bref, maman n’aimant pas être trop près de l’écran, elle a voulu s’installer à l’arrière. Derrière nous, il y avait juste un mec, mais il a été rejoint ensuite par une jeune fille, une blonde plutôt jolie. Je n’y ai pas fait attention sur le coup car le film débutait. Ce n’est que plus tard, quand le film a vraiment commencé à m’ennuyer et que j’ai fini par perdre ma concentration, que j’ai entendu quelques légers bruits à l’arrière. Intriguée, je me suis retournée et j’ai découvert que la fille était en train de sucer le mec. Sur le coup, j’ai été choquée de savoir qu’elle faisait ça en plein cinéma ; et puis, ça semblait dégoûtant. Comment pouvait-elle accepter de le sucer ? Je ne comprenais pas. Quelques minutes plus tard, alors que je ne parvenais pas à me retirer de la tête ce que je savais être en train de se dérouler derrière moi, je me suis rendu compte que quelque chose s’était animé en moi. J’étais curieuse d’en voir plus ; je crois même que je commençais à être excitée. J’ai alors jeté un coup d’œil pour tenter d’observer leur petit jeu. Et là, j’ai compris ! Il n’y avait en fait rien de dégoûtant. La fille semblait agir par amour. Elle prenait elle aussi du plaisir à offrir ce cadeau à son copain. C’était magnifique, en fait. Bref, je me suis levée pour aller aux toilettes et je n’ai pas réussi à m’empêcher d’observer plus en détail. Je crois que le mec a capté mon regard appuyé. Rouge de honte, je me suis enfuie aux toilettes. J’avais le sexe trempé, et une boule me brûlait les entrailles. Je me suis donc caressée et j’ai atteint mon premier véritable orgasme. Le spectacle m’avait vraiment chamboulée. J’ai croisée la fille plus tard au lycée de Méronze ; j’ai souri en repensant à cette séance de cinéma.
— Eh ben, quelle histoire !
— Tout ça pour te dire que j’ai envie moi aussi d’essayer, déclara-t-elle en posant une main sur ma cuisse. Comme cette fille, j’ai envie d’offrir ce cadeau, j’ai envie d’être la fille dont tu as rêvé et sur laquelle tu fantasmes. Je ne suis pas sûre d’aimer te sucer, mais j’aimerais vraiment essayer.
— Euh… OK, très bien ! répondis-je, perturbé par cette révélation.


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CHAPITRE 04:00


Je n’en croyais pas mes oreilles : ma sœur venait de m’annoncer qu’elle désirait me sucer !
Sa main remonta le long de ma cuisse et atteignit mon entrejambe qu'elle flatta doucement. Je fus pris d’un tremblement nerveux, tellement j’étais excité par ce qui m’attendait. Sans me faire patienter trop longtemps, Charlotte défit mon pantalon et libéra mon sexe. Elle le caressa amoureusement et décalotta le gland. Elle approcha doucement son visage à quelques centimètres, si bien que je finis par sentir son souffle chaud sur mon gland. Elle sembla hésiter un instant ; je la laissai prendre son temps. Je ne voulais pas la brusquer. Elle se décida enfin, posa un petit baiser sur la chair tendue, puis un autre. D’un coup de langue habile, elle caressa mon gland. C’était divin ! J’en frémis de bonheur ; et ce n’était qu’un début !

Charlotte passa ensuite à la vitesse supérieure puisqu’elle goba et commença à pomper maladroitement. Je déchantai vite : elle s’y prenait mal. Ses dents vinrent même me râper le gland. Je la conseillai finalement et lui dis de prendre son temps, de faire attention à ses dents et de se servir de sa langue. Elle m’écouta avec assiduité puis recommença en s’appliquant. C’était beaucoup mieux. Je l’encourageai à continuer sur cette voie et me détendis pour profiter du cadeau. Le plaisir monta enfin ; c’était tellement bon... Seule la fille qui m’avait dépucelé avait déjà tenté de me sucer, mais elle se débrouillait encore plus mal que Charlotte. Heureusement, ma sœur semblait avoir soif d’apprendre. Et le fait que ce soit elle qui me le fasse était encore plus excitant. C’était vraiment un cadeau magnifique. Même si c’était loin d’être parfait, c’était déjà beaucoup mieux que ce que j’avais imaginé. Je lui en serais éternellement reconnaissant.

Charlotte continua de me sucer en surveillant chacune de mes réactions pour repérer si elle s’y prenait bien. Elle semblait satisfaite puisque je gémissais de bonheur sous les assauts de sa langue. Je lui annonçai que j’allais bientôt déposer les armes, et ainsi décharger mes munitions. Cela n’eut pas l’air de l’inquiéter puisqu’elle redoubla d’ardeur. Elle me lécha le gland avec passion tout en se servant de ses mains pour me branler et me masser les bourses. Mon plaisir arriva alors à son comble et j’éjaculai plusieurs longs jets de sperme qui vinrent lui maculer la bouche. Charlotte continua malgré tout de me sucer, et sa langue récolta mon nectar. Elle ne laissa pas une trace sur ma queue et se nettoya ensuite les doigts comme une grosse gourmande. Ça y était : ma Charlotte venait de sucer sa première queue de sa vie, et elle semblait avoir aimé.

Et oui, en effet, elle avait apprécié assez pour recommencer le lendemain ainsi que les soirs suivants. Cette fellation fut la première d’une longue série que j’ai pris plaisir à recevoir. Charlotte était décidée à se comporter comme la fille de mon rêve, celle qui avait fait la promesse de me sucer quand j’en avais envie. Dans les faits, c’était surtout pendant notre heure divine qu’elle me prodiguait ce cadeau car c’était là le moins risqué. Mais cela nous arrivait de le faire à d’autres moments et à prendre de très gros risques de nous faire surprendre par nos parents.

La technique de Charlotte s’améliora rapidement. Elle sut très vite faire preuve d’habilité avec sa langue, comprit comment faire monter et redescendre la pression. Elle prit aussi goût à mon sperme. Elle l’avalait la plupart du temps, mais parfois elle me demandait de lui asperger le visage ou les seins. Cela ne semblait pas la déranger, bien au contraire. En tout cas, à chaque nouvel orgasme qu’elle m’offrait, elle me gratifiait d’un sourire radieux, qu’elle ait le visage couvert de sperme ou qu’elle ait tout avalé. Le reste du temps qu’on passait ensemble, nous étions blottis l’un contre l’autre en nous embrassant ou en nous pelotant. Son corps n’avait plus de secrets pour mes mains puisqu’elle m’avait autorisé à la toucher n’importe où. Nombre de fois, je jouai avec ses magnifiques seins ou avec ses fesses rebondies. Je lui offris même plusieurs orgasmes avec mes doigts.

Je commençai bientôt à en désirer plus et à la vouloir complètement à moi mais elle refusait, prétextant qu’elle ne se sentait pas encore prête. Ce n’est pas grave, me disais-je. En me suçant, elle m’offrait déjà beaucoup. Elle finirait bien par aller plus loin. Encore une fois, je ne voulais pas la brusquer, alors je n’insistai pas plus.

Le temps défila très rapidement, et sans que je m’en rende compte, cela faisait bientôt plusieurs mois que nous partagions cette étrange relation. Nous passions maintenant moins de temps ensemble puisque j’avais décroché un BTS en informatique et avais poursuivi mon parcours en intégrant une troisième année de licence tandis que Charlotte se dirigeait vers un BTS de comptabilité. Comme l’université n’était pas toute proche, j’avais été obligé de prendre un appartement, m’éloignant ainsi la semaine de ma sœur. Ce n’était pas facile pour moi. Elle me manquait terriblement, et chaque fois que je quittais le domicile familial le dimanche soir, j’avais hâte d’être au vendredi soir pour la retrouver.

Pour nous aider à patienter la semaine, nous nous donnions rendez-vous toujours à notre heure habituelle sur Internet où nous discutions. Parfois, elle m’offrait des shows à la webcam. Je n’ai réalisé qu’après coup qu’elle avait déjà changé et qu’elle se montrait un peu plus distante à cette période. Si au début les séances étaient chaudes et que Charlotte se donnait sans compter, plus tard elle semblait plus réservée et préoccupée ; il fallait que je la motive pour qu’elle se laisse aller.

C’est un samedi midi que j’ai appris la terrible nouvelle. Ma mère l’a lâchée innocemment comme ça, entre le fromage et le dessert :

— Zack, tu ne l’as pas encore rencontré, le copain de ta sœur ?

Je suis resté sans voix pendant plusieurs longues secondes qui semblèrent durer des heures en dévisageant le visage de Charlotte rouge de honte.

— Quoi ? Comment ça ? Quel copain ?
— Tu ne lui as donc rien dit, Charlotte ? demanda ma mère.
— J’ai rencontré un garçon, expliqua Charlotte d’un ton gêné et désolé. On est ensemble depuis deux semaines.

Non ! Ce n’était pas possible ! Elle ne pouvait pas me faire ça, à moi. Notre relation collait pourtant si bien... La nouvelle m’avait coupé l’appétit et je sautai donc le dessert pour aller me réfugier dans ma chambre afin de déprimer en paix. Pendant ce temps-là, Charlotte et ma mère passèrent une bonne partie de l’après-midi à faire les boutiques.
Peu après leur retour, vers dix-sept heures trente, j’entendis frapper à ma porte : c’était ma sœur. Elle venait m’apporter quelques explications.

— Désolée, fit-elle, sincère. J’allais t’en parler, mais je ne savais pas comment m’y prendre.
— Alors t’as préféré laisser maman s’en charger, crachai-je sur un ton de reproche en essayant malgré tout de garder mon calme. Qui est ce type ?
— Il s’appelle Thierry. Je l’ai rencontré pendant une soirée chez ma copine Tatiana. C’est son grand frère. Il a vingt-cinq ans et…
— Et nous deux alors ? la coupai-je brusquement. Qu’est-ce qu’on devient ?
— Euh, justement, hésita-t-elle ; maintenant que je suis avec quelqu’un, j’aimerais que l’on arrête.
— Non ! Non ! S’il-te-plaît, pas ça ! l’implorai-je.
— Si, il le faut, dit-elle, bouleversée. On ne peut pas continuer comme cela. Je ne peux avoir deux relations en même temps. Ce n’est pas correct vis-à-vis d’aucun d’entre vous. D’ailleurs, on n’aurait jamais dû commencer tous les deux. C’est de l’inceste, c’est mal…
— Pourtant, ça n’a jamais eu l’air de te déranger tant que ça.
— Oui, mais… les choses ont changé… C’est mal !

Je m’approchai d’elle pour la prendre dans mes bras et l’embrasser, lui faire oublier toute cette folie, mais elle eut un mouvement de recul. C’est là que je pris conscience qu’elle était vraiment sérieuse. Cette fois, c’était la fin, le bout du voyage. Le gong avait sonné sans prévenir. Plus jamais je ne pourrais profiter de sa douce bouche. Non ! Non ! Ce n’était pas possible. Il me fallait une dernière danse, un dernier round. Non ! Mieux que ça : il me fallait boucler ce feu d’artifice avec un magnifique bouquet final.

— Charlotte, s’il-te-plaît, accorde-moi juste une dernière faveur avant que cela soit bien fini entre nous deux.
— Laquelle ?
— Je veux ta virginité. Offre-la-moi. Je veux être ton premier. Je ne veux pas que ce soit un pauvre inconnu qui te prenne ton plus précieux cadeau. Accorde-moi cette dernière faveur, par pitié.
— Je…je ne peux pas.
— Allez, s’il-te-plaît, insistai-je égoïstement. Je sais que ce n’est pas facile, mais j’en ai vraiment besoin.
— Non, tu ne comprends pas : je ne peux pas te l’offrir car c’est déjà trop tard. Thierry me l’a déjà prise.
— Quoi ? Déjà ? Mais tu disais n’être pas encore prête, et tu lui as donnée à lui alors que vous n’êtes ensemble que depuis deux semaines ?
— Oui, je sais, mais je l’ai bien senti avec lui. Ça a été le coup de foudre, et il était doux et attentionné. J’ai donc su dès le premier soir que c’était le bon.
— Non ! protestai-je, complètement abattu. Ce n’est pas possible !
— Et pourtant c’est le cas. Écoute, Zack, je ne peux pas t’offrir ce que tu me demandes, mais je veux bien te donner une dernière fellation, affirma-t-elle avec une pointe de culpabilité dans la voix. Après tout ce qu’on a vécu, ce serait la moindre des choses.

Elle s’agenouilla devant moi et ouvrit mon pantalon. Je ne sais pas pourquoi je la laissai faire ; sans doute voulais-je me donner l’illusion que tout ça n’était qu’un cauchemar. J’avais plutôt envie de m’enfuir loin d’ici. Je ne pouvais pas la regarder en face, elle me dégoûtait. Je vivais la chose comme une trahison. Non seulement elle m’abandonnait, mais elle avait donné son plus précieux cadeau à un autre type, et ce le soir même de leur rencontre alors que nous deux cela faisait plusieurs mois que nous vivions notre aventure.

Pourtant je la laissai m’emboucher le gland gonflé. C’était dingue de bander dans de telles conditions alors que je me sentais complètement vide à l’intérieur. J’ai bien senti l’excitation m’envahir. Quelques minutes plus tôt, j’étais prêt à lui faire l’amour. Maintenant je me dégoûtais parce que je la laissais me toucher. Tout avait changé en une phrase : elle s’était offerte à un autre ! J’avais toujours pensé au fond de moi que sa virginité me revenait de droit.

Mais elle était si belle, si touchante dans sa volonté de me donner un dernier plaisir avant notre rupture définitive. Alors je la laissai continuer de me sucer avec tout le talent qu’elle avait acquis en quelques mois. Je la laissai me pomper, me lécher, me suçoter. Elle était si belle avec mon sexe dans la bouche... Avait-elle déjà sucé ce Thierry ? Probablement. L’imaginer avec le sexe d’un autre en bouche me donnait des nausées, alors je détournai mon regard de ce visage d’ange. Je ne me concentrai plus que sur mes sensations, sur le plaisir qui montait malgré tout en moi peu à peu. Je me détachai alors de cette histoire, essayant d’oublier ce type qui me l’avait dérobée afin de garder intact le souvenir de ce dernier cadeau que Charlotte m’offrait. Et je réussis un instant, j’oubliai un moment cette merde. Je sentis le plaisir gagner chaque parcelle de mon être, me parcourir les veines jusqu’au bout de mes membres. J’ai senti mon cerveau baigner dans les endorphines. J’étais au paradis un instant. Je jouis.

Mais tout retomba ensuite : le souvenir de ce type, cet inconnu, m’agrippa de nouveau et mon corps s’alourdit. J’ordonnai à Charlotte de sortir de ma chambre sans sommation. Elle partit donc et je m’écroulai sur mon lit. Je me sentais vide, extrêmement vide.

Cela fut dur pour moi de remonter la pente. Elle me manquait atrocement. Nos séances surtout, puisque je la voyais encore le week-end. Chaque soir à dix-sept heures trente, une boule au ventre me serrait. J’avais envie de m’arracher le cœur.

Je mis du temps avant d’accepter de lui adresser la parole. Entre-temps, elle n’abandonna jamais l’espoir de se réconcilier avec moi.

Auteur : Nathan Kari

Lisez la suite bientôt

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