mardi 29 avril 2014

Un père admirable (1)

Je m'appelle Jessica et j'ai 17 ans ; j'étais alors en seconde. Je suis de taille moyenne, blonde aux yeux bleus en amande dont la teinte varie suivant le temps qu'il fait.

Ma longue journée de cours venait de se terminer et, comme d'habitude, je m'attendais à ce que mes amies me proposent de me raccompagner chez moi. Mais aujourd'hui, je n'en avais pas envie.
Je vis justement une fille de taille moyenne et au corps fin et bien proportionné s'approcher de moi ; elle avait de longs cheveux châtains et des yeux noisette : c’était Chloé.

— Tu veux que je te dépose chez toi ? me demanda-t-elle.
— Non merci : je dois faire quelques courses pour mon père avant de rentrer chez moi (menteuse ! me criait ma conscience).
— Il sera chez toi quand tu rentreras ? demanda Virginie, une petite brune à la peau mate, aux cheveux noirs et aux magnifiques yeux verts.
— Non, il sera à  son club d’Aïkido (et re-menteuse).
— Oh dommage, soupira Stéphanie, mais c'est bientôt son championnat ?

Celle-ci était une grande blonde aux yeux bleus et au teint clair. Elle entretenait son corps pour percer dans le mannequinat un jour.

— Oui, c'est le 20, dans 12 jours! Comment tu as pu oublier ça ? s'indigna Virginie.
— On y va toujours avec toi, hein ? demanda Chloé.
— Oui, bien sûr, confirmai-je.
— Oh, j'ai hâte! s'exclamèrent-elles en chœur.
— Il est tellement sexy dans son kimono !
— Et sa peau bronzée dégoulinante de sueur…
— J'adore sa souplesse et les cris qu'il pousse à chaque coup donné.
— Héééé ! C'est de mon père que vous parlez ! m'énervai-je.

Je venais de crier dans le hall du lycée et je rougis en voyant tous les jeunes gens surpris qui se retournaient sur notre groupe.
J'avais pour habitude d'entendre mes amies soupirer ainsi depuis que je les lui avais présentées, mais parfois cela devenait vraiment très lourd. Il ne se passait jamais une journée sans qu'elles ne me parlent de lui.
Je pressais maintenant le pas pour me dégager au plus vite de cette foule qui me regardait.

— Tu as trop de chance d'avoir un père aussi sexy, lança Virginie.
— Non ; en fait, elle a vraiment pas de chance, s'exclama Chloé.
— Ah bon ? Pourquoi ? demandai-je.
— Parce que c'est dommage d'avoir un mec aussi canon chez soi et de ne pas pouvoir y toucher, me répondit-elle ironiquement.

Sans le savoir, elle avait touché un point très sensible. Comme nous quittions l'enceinte du lycée, je décidai de les abandonner là.

— Voilà mon bus. À demain, les filles !
— À demain !

Cinq minutes plus tard, j'arrivais chez moi ; une grande villa que mon père a fait construire il y a 8 ans, dans laquelle nous vivons seuls.
Ma mère a quitté mon père en m'emportant avec elle alors que j'avais 5 ans. L'âge où je rêvais de me marier avec lui, où je l'aimais tellement que je ne pouvais passer à côté de lui sans lui faire un câlin et lui dire que je l'aimais très fort. On s'adorait plus que tout. Ce fut un très gros déchirement pour lui comme pour moi. Il s'est battu pour obtenir une garde partagée. Les trois premières années, on pouvait seulement se voir lors de rendez-vous médiatisés, toujours accompagnés d'une tierce personne. Il a tout tenté pour reconquérir ma mère. Même s'il ne m'en parlait pas, je le voyais souffrir de nous avoir perdues.

Ma mère avait demandé le divorce quand mon père faisait bâtir sa maison. C'est à ce moment-là qu'il a pu obtenir la garde partagée ; mais on ne se voyait qu'un week-end sur deux et je devais partager mes vacances entre mes deux parents. Je repense souvent à ces moments difficiles où j'en ai terriblement voulu à ma mère. J'ai détesté ses prétendants qu'elle me présentait au point de détruire son couple à chaque fois. Tout simplement parce que pour moi, elle n'avait pas le droit d'être heureuse alors que mon père était malheureux à cause d'elle. Lorsque j'ai été en âge de choisir avec lequel de mes parents je voulais vivre, je n'ai pas hésité un instant et mon père a été heureux de m'accueillir chez lui.

En arrivant chez nous, je l'entendis s'entraîner dans le garage qu'il avait transformé en dojo. Je déposai mon sac de cours dans l'entrée et empruntai discrètement le couloir qui menait au garage. J'approchai lentement de la porte qui était restée ouverte. Je découvris mon père en kimono, comme je m'y attendais. Il donnait des coups brutaux dans le vide. J'admirais la souplesse de son corps musclé comme celui des mannequins des pubs pour parfums que je voyais à  la télé. Son kimono laissait entrevoir ses pectoraux saillants en action. La sueur mouillait ses fins cheveux noirs sur ses tempes, suivait ses mâchoires carrées et coulait le long de son cou. J'aimais la façon dont la lumière des néons se reflétait sur sa peau hâlée, humide de sueur. Ses yeux marron en amande fixaient le vide. Son regard perçant m'intimidait. Ses lèvres roses, pulpeuses et sensuelles laissèrent échapper un cri viril qui éveilla quelque chose en moi.

Je me rappelai le contact si doux de ses lèvres que j'embrassais quand j’étais petite. C'est étonnant comme le baiser innocent d'une petite fille peut devenir très érotique à l'adolescence… J'imaginai ses lèvres embrassant les miennes, le bout de sa langue caresser le contour de ma bouche et s'y introduire délicatement pour me donner mon premier baiser amoureux. Je quittai du bout des yeux ses lèvres pour suivre le mouvement de ses poings. J'avais tant de fois imaginé ses belles mains sur mon corps, caressant mon visage, mes seins, mon intimité…

Soudain, je découvris que j'avais glissé une main dans ma petite culotte. Sans m'en rendre compte, je me caressais le petit bout de chair si doux qui me donnait tant de plaisir depuis quelques années. Le cœur battant, j'enlevai précipitamment la main de mon jean et je me cachai derrière la porte. Mes doigts étaient trempés ; je ne me souvenais pas d'avoir ressenti une telle excitation avant cela. Les cris virils et réguliers de mon père résonnant encore dans le garage me faisaient vibrer de façon très sensuelle. Ma peau frissonna de désir.

— Qu'est-ce qui m'a pris de faire ça ? me sermonnai-je. En le regardant, en plus ! S'il m'avait vue... Oh ! Non ! La honte !
— Hé ! Coucou, toi ! me lança mon père en me découvrant derrière la porte. Tu te caches ?

J'étais complètement hypnotisée par son sourire de bienvenue. Je mourais d'envie d'embrasser ses lèvres sur lesquelles je venais de fantasmer.

— Euh... Non, je viens d'arriver, réussis-je à articuler en détournant le visage.

Je sentais mes joues me brûler. Je baissai les yeux, troublée.

— Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il. Tu as l'air bizarre.
— Non, tout va bien ; j'ai eu une dure journée, c'est tout, prétextai-je.

Mais il me regardait d'un air soupçonneux. Je suis incapable de lui mentir. Je me mordais la langue ; il fallait que je trouve un moyen de détourner son attention.

— Oh ! Tu as quoi, là ? m'exclamai-je soudainement, me surprenant moi-même.

Mes yeux furent attirés par une goutte de sueur coulant entre ses pectoraux. Mes doigts s'empressèrent aussitôt de la cueillir délicatement.

— Ta peau brillait, m'excusai-je.

J'essuyai la goutte entre mes doigts, en mémorisant la douceur de sa peau. Ce bref toucher se révéla très érotique à mes yeux.

— Tu as raison : j'ai besoin d'une bonne douche, sourit-il. Ton père sent mauvais.

Mais c'était faux ; sa transpiration n'avait fait que relever son odeur masculine, qui se mélangeait agréablement bien à celle de son parfum. Il partit en direction de la salle de bain en enlevant son kimono. Mes yeux épousèrent chaque muscle de son dos, suivirent la courbe de ses reins, puis ses jolies fesses arrondies. Je me rappelai une question d'une de mes amies : « Tu penses qu'il a un slip sous son kimono? ». Je fus déçue de découvrir que son pantalon blanc ne laissait rien transparaître.
Lorsque mon père eut disparu de ma vue, je récupérai mon sac de cours et me réfugiai dans ma chambre. Je fermai la porte derrière moi et m'y adossai. Une tonne de questions fusaient dans ma tête : « Qu'est-ce qui m'arrive ? Est-ce que je deviens folle ? ».

Des larmes de frustration me montaient aux yeux. Je me jetai sur mon lit et blottis ma poitrine contre mon oreiller. Il sentait le parfum de mon père dont je l'aspergeais régulièrement. Je découvris, à mon grand étonnement, qu'un désir inassouvi brûlait encore dans mon ventre.

Je gardai l'oreiller serré contre ma poitrine et glissai ma main dans ma petite culotte. Elle était encore toute humide. Mon index se fraya un chemin entre mes lèvres douces jusqu'à mon petit bouton qui gonfla aussitôt sous la caresse. Je fus surprise par la mouille abondante qui s'échappa de mon intimité. Mon doigt glissait tout seul, me faisant vibrer de plaisir. Je cessai mes petits cercles autour de ce petit bout de chair et entamai de lents va-et-vient entre lui et l'entrée de mon vagin. Chaque fois que je la touchais, mon corps se cambrait de lui-même vers ce doigt. Je sentais mon intimité s'ouvrir à ce contact, prête à l'absorber. Et pour la première fois de ma vie, j'osai y glisser mon index. Lentement, pour ne pas me faire mal. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Je décidai d'utiliser mon autre index pour caresser mon bouton en continuant mes va-et-vient. Mon vagin était tout serré et brûlant ; c'était autant agréable sur mon doigt que dans mon intimité. J'imaginais les doigts de mon père venir remplacer les miens pendant que ses baisers étoufferaient mes petits cris de plaisir.

— Oh ! Papa, je te veux ! criai-je dans mon oreiller dans une ultime vibration de mon corps.

Je venais de m'offrir mon plus bel orgasme.

Encore toute essoufflée, je réajustai ma culotte et mon pantalon lorsqu'on frappa à la porte. Mon père entra aussitôt dans ma chambre. J'étais encore dans l'état second que me procuraient mes plaisirs solitaires.

— Tu as fini tes devoirs ?
— Oui, je viens de les finir, mentis-je.

Il me regardait attentivement. Ses yeux se portèrent sur mes cheveux, puis sur mes lèvres. Son regard devint surpris, puis gêné.

— Tu n'as pas fait ton lit ce matin ? demanda-t-il finalement, après un court silence.
— Euh... j'ai oublié, mentis-je encore.

Je sentis mes joues rougir, de peur d'être découverte.

— On va manger, le repas est prêt, déclara-t-il en partant.

Le soir même, après que Jessica se soit endormie, son père, Adam, était au téléphone avec son meilleur ami, Luc.

— Je crois que Jess a un petit ami, déclare-t-il.
— Ça serait pas étonnant, c'est de son âge, dit Luc.
— Oui, mais elle était toute bizarre quand elle est rentrée du lycée.
— Bizarre comment ?
— Je l'ai surprise derrière la porte du garage après avoir fini mon entraînement. Elle avait le visage tout rouge et me fuyait du regard. D'habitude, elle me sourit et m'embrasse sur la joue pour me dire bonjour, mais pas cette fois.
— Elle était en train de faire quoi, derrière la porte ?
— Je ne sais pas ; j'ai cru qu'elle s'était cachée. Mais elle avait l'air coupable d'un enfant qui a fait une bêtise.
— Tu as essayé de savoir quoi ?
— Non, je n’ai pas eu le temps, parce qu'elle a passé une main sur mon torse pour essuyer ma transpiration. J'ai trouvé ça dégoûtant ; alors je suis allé prendre une douche vite fait. Et ensuite j'ai préparé le repas. Alors, je n'y ai pas repensé.
— OK.
— Mais je crois que je l'ai surprise en train de se caresser, ce soir.
— T'es sérieux ?
— Je reconnais le regard d'une femme après l'amour, ses lèvres rouges et ses cheveux défaits. Elle était pareille quand je suis monté dans sa chambre pour voir si elle avait besoin d'aide pour ses devoirs et lui dire que le repas était prêt. Son lit, derrière elle, était dérangé. La couette était de travers, toute froissée, son oreiller était en boule et il y avait une petite auréole encore mouillée.
— Elle a peut-être pleuré ?
— La tache semblait plus petite, comme si on avait mordu l'oreiller.
— Je ne sais pas quoi te dire ; après tout, si c'est ça, tu peux rien y faire. En plus, c'est sa chambre.
— Oui, mais ça se fait pas.
— Ah bon ? Tu te branles jamais, toi ?
— Si, ça m'arrive, mais ce n’est pas pareil. C'est une enfant.
— Adam, ta fille a 17 ans : regarde-la et tu verras que c'est une jeune fille qui découvre son corps de femme.
— Elle est trop jeune pour ça !
— Trop jeune ? T’as commencé à quel âge, toi ?
— C’n’est pas pareil, je suis un mec !

Luc rit à  l'autre bout du fil.

— T'as pas un conseil à me donner au lieu de rire ?
— Parles-en avec ta fille.
— Ça va pas !
— Avec sa mère, alors.
— C'est pire : elle va me traiter de voyeur et se faire des films pas possibles !
— Ben, je ne sais pas comment t'aider. Commence peut-être par fouiller sa chambre à la recherche d'un vibro ou de son journal intime.
— Fouiller la chambre de ma fille ? Non ; ça jamais !
— OK ; ben demande-lui quelle bêtise elle a faite derrière la porte où tu l’as surprise.
— Oui, tu as raison ; je vais commencer par là. Merci.

Après cela, Adam partit se coucher, inquiet.

— C'est beaucoup de soucis quand même, une fille, murmura-t-il en s'endormant.

Auteur : Feeling

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