samedi 7 juin 2014

Un père admirable (3)

 Relisez le chapitre 2

[Adam est arrivé à son bureau. Comme son premier rendez-vous est en retard, il en profite pour appeler Luc, son meilleur ami, et lui raconter l’incident qui vient de se produire.]— Je n’aurais jamais dû t’écouter, lançai-je avec amertume.
— Mais pourtant ça t’a aidé à ouvrir les yeux, répliqua-t-il.
— Oui, mais c’est ma fille ! Je n’ai pas le droit de la désirer ni de la toucher ! m’écriai-je avec colère.
— Essaie de te calmer, dit-il d’un ton serein.

Je me concentrai sur ma respiration pour me détendre. L’avantage des arts martiaux, c’est qu’ils nous aident à maîtriser nos émotions.

— Si tu savais comme je m’en veux… murmurai-je, les larmes aux yeux. Je l’aime plus que tout. Je ne veux pas lui faire du mal ni la perdre.
— La désirer, ça ne peut pas lui faire de mal tant que tu ne la touches pas.
— Oui, mais c’est déjà grave !
— Ça va finir par s’arranger, tu verras, me rassura-t-il. Tu veux qu’on sorte samedi soir pour te trouver une minette ?
— Je ne peux pas ce samedi : c’est le week-end de Jess. Pourquoi pas le week-end d’après ?
— OK, ça marche ! En attendant, n’hésite pas à m’appeler si t’as besoin de parler.
— Merci.


[Jessica, au lycée, attend la récréation avec impatience pour partager son aventure de la veille avec ses copines.]


Toute la nuit, j’ai repensé à ce que mon père aurait fait s’il était venu dans ma chambre cinq minutes plus tôt. Je m’étais inventé des tonnes de scénarios où il me surprenait en train de me caresser.
Dans le premier, mon père, choqué, ressort de ma chambre et me crie dessus à travers la porte. Dans le second, j’enlève brutalement ma main de mon pantalon et il me demande de me déshabiller pour me regarder faire jusqu’à me voir jouir. Dans le troisième, il me propose son aide et glisse sa main à la place de la mienne dans ma culotte. Et il me fait jouir tout en m’embrassant.
Après plus d’une dizaine de scénarios tous plus excitants les uns que les autres, mon désir était devenu trop grand. Je me résolus à me donner du plaisir et je m’endormis enfin, rassasiée.

Enfin, la sonnerie annonçant la récréation retentit. Je me levai rapidement de ma chaise. Je fus surprise en sentant ma culotte toute trempée se frotter contre mon bouton. Je dissimulai mon trouble à mes camarades qui m’entouraient. Je me dépêchai de réunir mes affaires et les jetai dans mon sac de cours. Je sortis de la salle ; mes amies me rejoignirent rapidement dans le couloir.
Elles m’interrogèrent sur la raison de mon retard ; je leur appris que je discutais avec mon père qui m’avait proposé de m’apprendre son sport favori : l’Aïkido. Elles en étaient vertes de jalousie. L’une fantasma sur le corps de mon père contre le sien tandis qu’une autre imaginait mon père nu sous son pantalon, son sexe contre moi. Une troisième le voyait déjà en érection contre mes fesses.

Leurs propos ne me choquaient plus autant qu’avant. Je connaissais tout de leur vie sexuelle très active. Étant moi-même encore vierge, j’apprenais et nourrissais mes fantasmes grâce à elles. Mes amies attendaient avec impatience que je vive enfin les miennes pour qu’on les partage ensemble.
Comme elles étaient tout émoustillées, je me jetai à l’eau. Je leur avouai que je me caressais souvent en fantasmant sur mon père, et que la veille j’étais allée jusqu’à le faire en l’espionnant en train de s’entraîner (voir chapitre 1).

Mes amies furent d’abord surprises, puis elles compatirent pour moi. Je leur parlai également de ce matin, où j’avais surpris mon père en train de fixer mon décolleté pendant que je lui parlais. Et qu’il m’avait dit me trouver sexy. Je leur avouai que j’avais eu terriblement envie de l’embrasser lorsque je l’avais serré fort contre moi. Je ne leur cachai rien des sensations que j’avais ressenties en sentant son corps tout contre le mien. La caresse de sa main au creux de mes reins et mon excitation lorsqu’il m’a empoigné la hanche. Combien j’ai été surprise de me sentir mouiller abondamment ma culotte.
Mes amies me signifièrent que ça signifiait que j’étais prête pour faire l’amour. Selon elles, je devais trouver un petit ami. Celles-ci comptaient bien m’y aider.

Lorsque la sonnerie retentit une nouvelle fois, nous retournâmes en cours. Quelques minutes plus tard, ma voisine de table me passa un papier qui m’était adressé. Je découvris avec surprise que Chloé avait demandée aux garçons qui voulaient sortir avec moi d’y inscrire leur nom. Ainsi s’affichaient, sous mes yeux étonnés, plusieurs noms insoupçonnés. Celui qui me surprit le plus était celui du premier de la classe : Nicolas Perez, le voisin de table de mon amie. Il était grand, brun et sportif. Je le trouvais assez mignon, mais je n’aurais jamais pensé qu’il eût pu s’intéresser à moi. Je me retournai vers lui ; il me sourit en me faisant un clin d’œil. Je ne savais pas quoi faire.
À part mon père, je ne m’intéressais à personne. En pensant à lui, je me dis que Nicolas serait celui de la liste qui serait le plus convenable à lui présenter. J’entourai son nom en rouge ; je repliai le papier avant de le renvoyer à Chloé.

Alors que je sortais du dernier cours de la matinée, Nicolas s’approcha de moi en souriant et me planta un baiser sur la bouche. Il me remerciait de l’avoir choisi.
Comme chaque jour de la semaine, je mangeais au réfectoire avec mes amies. Ce jour-là, Nicolas vint s’asseoir à mes côtés et ses potes le suivirent à notre table.
Après le repas, nous allâmes nous poser au soleil sur la pelouse, l’endroit fétiche de mes amies et de moi. Nicolas n’arrêtait pas de m’embrasser et ne discutait pas beaucoup. Cela me gênait, mais je finis par me détendre avec l’envie de découvrir cela.
Je laissais ces nouvelles sensations m’envahir et m’appliquais de mon mieux à lui rendre ses baisers. Le contact de sa langue qui s’enroulait autour de la mienne et qui s’enfonçait dans ma bouche en faisant des va-et-vient était super excitant. Les yeux clos, je n’eus aucun mal à imaginer la bouche de mon père à la place de la sienne. Prise par cette excitation, j’en vins à mordiller les lèvres, sucer et téter la langue de mon petit ami.

Soudain, Chloé me félicita d’apprendre si vite. Je me détachai aussitôt de Nicolas avec les joues en feu : j’avais complètement oublié le monde qui m’entourait.
Devant mon malaise, mon petit ami me proposa de nous éclipser. Trouvant cela déplacé, je refusai.
Il sourit puis déposa un baiser sur ma mâchoire. Ses lèvres continuèrent leur chemin dans mon cou. Appréciant ce contact, je relevai la tête en arrière pour le laisser faire. Soudain, une main vint se poser sur un de mes seins. Choquée par ce contact, je bondis sur mes pieds.
Nicolas fut surpris par ce mouvement brusque.

— Ne recommence plus jamais ça, m’écriai-je.
— Oh, c’est bon : il t’a juste peloté un sein ! intervint Chloé.
— Je suis vraiment désolé, s’excusa Nicolas, voyant que j’étais mal à l’aise.

Il me fit signe de revenir m’asseoir entre ses jambes. J’acceptai et il enroula ses bras autour de mon ventre comme au départ. Je décidai d’entamer la conversation afin que l’incident précédent ne se reproduise pas. Mes amies et moi décidâmes une sortie shopping pour le lendemain, après les cours.


[Plus tard dans la soirée, Jessica est dans sa chambre.]


Mon père toqua à la porte, mais resta derrière elle pour me dire qu’on passait à table. J’allai ouvrir pour lui dire que je descendais dans deux petites minutes. Tandis qu’il repartait, je retirai en hâte le débardeur qui était sous mon chemisier et je remis mon gloss rose préféré sur mes lèvres.

Mon père était vêtu de sa chemise mauve et de son pantalon de costume violet profond qui moulait adorablement ses fesses. Comme à chaque fois, je fus prise d’une envie irrépressible de les lui caresser. Il était debout, en train de servir les assiettes.
Je vis ses yeux plonger dans mon corsage lorsque je pris place à table. Une lueur passa dans son regard, qu’il leva sur mes lèvres puis sur mes yeux. Ce regard-là m’était encore inconnu, mais il provoqua un désir brûlant dans mon ventre. Il me sourit et prit place en face de moi.
Mon père est un excellent cuisinier, aussi le complimentai-je sur le repas. Il me parla de sa journée. Je le voyais regarder régulièrement mon décolleté sans s’y attarder.

Je profitai du départ de mon père qui était allé chercher le dessert pour changer de position. Je posai mon avant-bras sur la table, juste devant mon assiette. Je m’en servis discrètement pour rehausser mes seins afin de gonfler mon décolleté. Je me penchai également un peu plus en avant. De l’autre main, je rejetai mes cheveux derrière les épaules pour que la vue soit bien dégagée.

Mon père ne manqua rien du spectacle lorsqu’il revint. Ses lèvres entrouvertes et ses yeux qui fixaient mes seins firent monter mon excitation. Je mouillais d’envie qu’il laisse tomber son fromage puant pour venir les caresser et les embrasser.

— Ça va ? demanda-t-il en luttant pour me regarder dans les yeux.
— Très bien ; et toi ? souris-je, surprise par sa question.

Mon père hocha simplement la tête. Il semblait totalement perdu. Je me demandai si ce que je faisais était bien. Je ne m’attendais pas à le déstabiliser. J’aurais préféré qu’il vienne à moi, sûr de lui comme moi j’étais sûre de le vouloir.

— Fromage ? demanda-t-il.
— Non merci, après je vais puer de la bouche, grimaçai-je.

Et là, je vis ses yeux se fixer sur mes lèvres. Je pus y lire l’envie de les embrasser. Je fus d’abord surprise, puis excitée ; je désirais l’y inviter. Mais j’avais peur de le choquer ou de le mettre en colère. J’étais convaincue que je devais attendre qu’il fasse le premier pas. Finalement, il retourna à sa place. Comme le silence s’installait, j’en profitai pour lui demander l’autorisation de sortir avec mes amies, ce qu’il accepta.

— Papa, tu penses qu’il faut avoir quel âge pour faire l’amour la première fois ?

Il manqua de s’étrangler de surprise.

— Euh… Pourquoi cette question ? demanda-t-il, gêné.
— Eh bien, mes copines trouvent que j’ai du retard…
— Quoi ? T’es enceinte ? me coupa-t-il.
— Hein ? grimaçai-je de surprise. Non ! Je suis la seule vierge de la classe.
— Oh ! dit-il avec des yeux ronds. Je vois… Il n’y a pas d’âge ; je te conseillerais d’attendre le jour de ton mariage.

Je le regardai, surprise. J’étais bien trop jeune pour me marier ; et avec mon père, c’était complètement irréalisable.

— Et si je ne veux pas me marier ?
— Eh bien, attends de bien le connaître et de vivre avec lui.

Là, j’avais tout juste.

— Tu penses qu’il faut attendre combien de temps après avoir commencé à vivre ensemble ?
— Seulement que tu sois prête, dit-il.

Je l’étais ; il me restait à attendre qu’il le soit aussi.

— Mais tu dois savoir qu’une première fois ne se fait pas sur un coup de tête. Il faut d’abord prévoir une bonne contraception et des préservatifs à cause des maladies.
— Oui, on a vu ça en cours de biologie aujourd’hui.
— Ah bon ? Vous voyez ça en cours ?
— Oui : une infirmière s’est déplacée exprès, expliquai-je. Elle a dit que c’était de la prévention pour éviter aux filles de tomber enceinte et à tout le monde d’attraper des maladies. Elle nous a même montré comment on enfile un préservatif.
— Comment elle a fait ça ?
— Elle a posé un préservatif sur un appareil exprès, a pincé le bout et l’a déroulé entièrement, expliquai-je en mimant les gestes qu’elle avait faits.

Il me regardait faire avec des yeux ronds.

— Super fastoche, tu vois !
— Attends de voir le sexe d’un homme pour la première fois avant de dire super fastoche, répliqua-t-il. Moi, je m’y suis quand même pris à trois reprises avant d’y arriver.

Sur ce, il se leva et commença à débarrasser la table. Je l’imitai.

— Tu ne devrais pas te laisser influencer par tes copines, me dit-il en continuant. La première fois doit être magique ; et l’important, c’est que tu sois amoureuse. Les garçons de ton âge sont plus intéressés par le sexe que par les sentiments. J’ai peur de te voir souffrir.
— Mais je ne veux pas le faire avec un garçon de mon âge, dis-je en le regardant droit dans les yeux. Je voudrais que ce soit avec quelqu’un qui saura me faire l’amour sans me faire mal et en qui je peux avoir confiance à 100 %.
— Eh bien pour ça, j’espère que tu me le présenteras avant pour que je te dise si tu peux vraiment avoir confiance, alors.

Je lui souris, heureuse de pouvoir enfin me libérer.

— Tu devrais te regarder dans un miroir, lui conseillai-je.
— J’ai de la nourriture sur le visage ?

Je souris de sa demande. Je le trouvais adorable. Impulsivement, je m’approchai de lui et déposai un léger baiser sur le coin de sa bouche. Je pris soin d’avoir mes lèvres en contact avec les siennes.

— Je t’adore, Papa, souris-je en caressant sa joue.
— Quand tu dis que tu ne veux pas le faire avec quelqu’un de ton âge, c’est à dire ? demanda-t-il en passant un bras autour de ma taille.

Je sentis sa main se poser sur ma hanche ; mon corps fut aussitôt parcouru de frissons.

— Plutôt de ton âge, répondis-je.
— C’n’est pas trop vieux pour toi ? demanda-t-il, surpris.
— Arrête ! T’es pas vieux et t’es très beau ! répliquai-je.
— Merci, dit-il en m’embrassant le coin de la bouche comme je le lui avais fait plus tôt. J’ai peur qu’un garçon de ton âge se serve de toi pour satisfaire ses pulsions sexuelles ; mais j’ose même pas imaginer ce que te ferait un homme de mon âge.
— Qu’est-ce qu’il pourrait me faire ? demandai-je, curieuse.

Mon père ôta son bras de ma taille et détacha son regard de moi, gêné. Je devinais qu’il réfléchissait à la façon d’aborder le sujet.

— Eh bien, imagine-toi avec moi : c’est malsain et pervers.

Je restai bouche bée devant la violence de ces deux mots, alors que pour moi ça serait douceur et sensualité.

— Pourquoi ? réussis-je à articuler.
— Parce qu’un homme de mon âge a de l’expérience : il connaît son corps et il voudra faire tout ce qu’il souhaite à une jeune fille de ton âge, tout simplement pour lui apprendre ce qu’il aime, lui. Et tu accepteras tout sans te poser la moindre question parce que tu n’y connais rien et que tu penseras pouvoir lui faire confiance.
— Tu serais comme ça avec moi ?

Je vis ses yeux détailler mon corps avant qu’il me réponde.

— Bien sûr que non ; mais tu ne peux pas me prendre pour exemple puisque je suis ton père.
— Tu sais quoi ? Ben moi, je dis qu’on devrait avoir le droit de faire l’amour avec qui on veut ! m’écriai-je, frustrée et en colère.

Je me retirai dans ma chambre.


Auteure : Feeling
 
Lisez la suite le 19/09/2014

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